lundi 23 février 2009

GUADELOUPE : JUSTICE SOCIALE… OU INSURRECTION !


« Les Antilles sont en train de traverser ce qui risque d’arriver bientôt en métropole ! »

Les événements qui se déroulent en Guadeloupe et dans toutes les Antilles françaises sont d’une exceptionnelle gravité.

Difficile de ne pas comparer cette situation dramatique aux émeutes des banlieues de novembre 2005, et difficile aussi de ne pas voir qu’il s’agit de la première crise majeure de la présidence Sarkozy : des violences sans précédent, la mort d’un syndicaliste, et surtout l’inertie et l’aveuglement d’un gouvernement qui refuse de voir l’ampleur de la crise sociale que vivent chaque jour nos compatriotes des DOM-TOM.
Avec des salaires nettement inférieurs à ceux de la métropole, avec des « exploitants exploiteurs » qui profitent de la force de travail des travailleurs pour s’en mettre plein les poches, et avec le coût des produits de consommation courantes qui sont devenus presque inaccessibles pour une grande majorité des Français qui vivent sur place, tous les ingrédients sont réunis pour une ambiance d’insurrection.

Sarkozy et son gouvernement doivent finir par comprendre ce qui se passe, car de nombreux français l’ont eux bien compris : il se passe en Guadeloupe ce qui risque de se passer ici dans quelques mois, lorsque les effets de la crise financière donneront leur pleine mesure.
Chaque jour, on assiste à une succession sans fin de plans sociaux et de licenciements qui mettent des milliers de familles sur le carreau tandis que les prix flambent.
Il est grand temps que Sarkozy cesse de jouer cette stratégie irresponsable du pourrissement !
Les 200 euros d’augmentation de salaire revendiqués par les français des Antilles sont justifiés et légitimes. Certains pensent que Elie Domota, leader du LKP, fait de l’agitation lorsqu’il met en garde les autorités contre les risques de « révolution », mais ils se trompent lourdement : il se fait simplement le porte-parole de centaines de milliers de français exaspérés de voir leurs niveaux de vie, leur quotidien et leur avenir sacrifiés.

Il est temps d’agir. Aux Antilles comme ici, au cœur de nos quartiers populaires, la France risque de payer très cher d’avoir à ce point oublié des minorités qui ressentent un terrible sentiment d’abandon… au point de ne plus se sentir français.
C’est pourquoi nous devons d’autant plus, nous, citoyens et élus de métropole, manifester notre solidarité pour les soutenir dans leur combat et leur attente de justice sociale. Les soutenir, et remercier celles et ceux qui manifestent en ouvrant le chemin de forces sociales mobilisées pour se battre et voir enfin les choses changer !

1 commentaires:

Grigny News a dit…

Il y a dans cet article une urgence, non plus celle de prendre note de ce que vivent les plus démunis, c'est trop tard pour ça, mais de s'unir pour mettre un terme à cette politique aveugle, égoïste, élitistes et cruelle que notre gouvernement s'acharne à développer. Et à Grigny aussi, il faut foutre en l'air les pratiques irresponsables de votre majorité. Je crois en vous, mais je ne supporte plus l'arrogance avec laquelle M. vazquez et M. rio gère votre commune, la votre, mais aussi la mienne, comme d'un village communiste refusant de devenir une ville.

Enregistrer un commentaire