mardi 20 janvier 2009

Mon intervention lors de l'après-midi organisée en soutien aux familles palestiniennes de Gaza à la Salle des sports Jean-Louis Henry à Grigny





Merci à tous d’être venu !

Aujourd’hui, nous sommes réunis mais j’aurais préféré vous voir dans d’autres circonstances !

Cela fait maintenant près d’un demi-siècle de conflit entre la Palestine et Israël. Et depuis trois semaines, nous pleurons près de 1200 morts, dont plus de 300 enfants, plus de 5000 blessés mutilés.
Nous sommes nombreux ici à partager la tristesse, l’émotion, l’écœurement, l’angoisse et la colère, alors, je vous le demande : jusqu’à quand allons-nous devoir nous réunir pour manifester, pour dénoncer, et surtout pour que cessent les violences faites aux civils palestiniens ?
Ce n’est pas parce que ce sont nos sœurs et nos frères de cœur, de culture, de valeurs, de conviction, de religion. Non, ce n’est pas parce qu’ils sont Palestiniens, ce n’est pas non plus parce qu’ils sont musulmans…
Non, si nous sommes ici, pour eux, c’est seulement parce que ce sont des femmes et des hommes, parce que ce sont des enfants, parce que ce sont des innocents, simplement des humains qui ont droit à la dignité et la paix. Soulager la Palestine, lui rendre ses droits, lui donner un avenir, c’est soigner l’humanité toute entière ! C’est combattre l’injustice et les souffrances d’un peuple abandonné à son sort !

Nous devons être là, à leurs côtés !

Nous ne pouvons pas oublier l’histoire, nous ne pouvons pas oublier comment tout cela a commencé. Il n’est pas possible d’évoquer le sort de la Palestine sans parler d’Israël. Que s’est-il passé ? Que s’est-il passé pour en arriver là ?
Après la guerre, les juifs, qui ont survécu aux crimes du nazisme ont cherché un refuge, une protection, et ils se sont réunis pour créer un Etat. Avec l’énormité du mal qui leur a été fait, la communauté internationale n’a rien dit lorsque les premiers juifs survivants sont arrivés en Palestine. Mais, sur cette terre, il y avait déjà un peuple, un peuple fait de petits villages, un peuple sans Etat : les palestiniens.
Il y avait de la place pour tout le monde, mais malheureusement, les frontières n’ont jamais été fixées et les conflits et les violences ont commencé.
Depuis les années 60, l’histoire de cette Terre ce ne sont que des guerres terribles, des exactions insupportables, comme à Sabrah et Chatilla, des attentats contre des civils qui eux n’avaient rien demandé. C’est aussi cette injustice de l’embargo inhumain qui empêche le peuple palestinien d’être soigné et nourri !

Alors dans ces conditions, comment ne pas se révolter, comment ne pas prendre les armes ?
De nombreux palestiniens pensent qu’ils n’ont plus rien à perdre ! Leurs maisons ont été détruites, leurs proches ont été assassinés, ils n’ont plus rien !
Alors, pour que cessent les violences, Israël doit comprendre enfin que semer la mort et les bombes, c’est semer la haine, c’est donner raison à ceux qui veulent se battre, par tous les moyens, mêmes les pires.

On peut condamner fermement tous les activistes, tous les extrémistes qui sèment la guerre des deux côtés.
Mais de quelle guerre parlons-nous ?
Le combat est inégal, nous le savons, et Israël porte la lourde responsabilité du plus fort : c’est à eux de décréter la paix, de l’imposer, de non seulement cesser la répression mais plus encore de contribuer à la construction de la Palestine, des écoles, des routes…Tout est à reconstruire. Alors si Israël veut vraiment la paix, veut vraiment d’un Etat palestinien libre et indépendant, d’un Etat palestinien ami et partenaire qu’ils le montrent enfin, qu’ils le disent, et qu’ils le fassent.
Ils montreront au peuple qu’après toutes ces souffrances endurées, les choses peuvent changer.
Mais malheureusement, nous sommes loin, très loin de la paix : les élections législatives israéliennes auront lieu dans trois semaines, et qu’est ce que font les principaux partis candidats ?
Une course aux promesses pour s’imposer par la force !
Mais ce conflit ne peut pas se résoudre avec la violence, parce que cela fait plus de 40 ans que cela ne marche pas !

Je ne suis pas optimiste, j’ai même peur que la haine répandue ces dernières semaines nous empêche d’avancer vers la paix pour encore longtemps.
Pas une paix de papier, pas juste un traité de plus en attendant la reprise des combats. Non, je parle de la paix du cœur, la paix qui rassemble toutes les familles qui pleurent leurs disparus, la paix qui uni les larmes des deux côtés, une paix sans frontière, comme nous l’avons fait ici avec les allemands après la guerre pour dire : « plus jamais ça ».
J’’espère que des femmes et des hommes se lèveront, des deux côtés, comme Itzhak Rabin a essayé de le faire …avant d’être lui-même assassiné par…un extrémiste israélien.
Cela montre combien il est difficile de porter la paix, des deux côtés !

Alors que pouvons-nous faire ? Que pouvons-nous faire ici et maintenant, concrètement ?
D’abord, continuer d’être là, ne jamais accepter la situation, et redoubler d’efforts pour la solidarité et l’aide humanitaire !
Les résolutions de l’ONU n’ont pas été respectées par Israël, et comme tout pays qui refuse l’ordre international, Israël mérite de lourdes sanctions.
Cette nuit a été obtenu l’arrêt des bombardements. Nous demandons aussi la reprise immédiate des pourparlers, le retrait de l’armée israélienne de Gaza et le retour de l’aide humanitaire !
Et pour agir, nous avons besoin d’un peu de moyens.
C’est pour cela que nous sommes ici.
Pour réunir les dons de celles et ceux qui veulent d’abord soulager concrètement les souffrances en apportant l’aide matérielle qui manque tellement à nos frères et nos sœurs.

Et j’espère que nous trouverons très vite d’autres moyens d’action, comme recevoir des familles ici en France, des orphelins, et pourquoi pas proposer un jumelage avec une ville palestinienne. Nous en discuterons.

Je vous remercie des efforts que vous ferez pour contribuer à cette cause et à notre volonté de justice.

Merci à vous !

1 commentaires:

Anonymous a dit…

Portez-vous vraiment une Rolex a 7000 euros?.. Offerte par Mr.Dray lors d'une ecapade a Milan?.. Financee via son fond de soutient electoral?..

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