mardi 30 juin 2009

Les élections européennes sont passées...les français ne sont pas allés voter

Les élections européennes sont passées et le principal enseignement de ce scrutin, c’est que les français ne sont pas allés voter, à Grigny comme ailleurs.

Pourtant, avec la force et la multiplication des mouvements sociaux de ces derniers mois, toutes les conditions étaient réunies pour que les électeurs expriment dans les urnes le formidable mécontentement qu’ils ont crié haut et fort dans les défilés. Mais ce rendez-vous a été manqué.

Avec les salariés, les étudiants, les chercheurs, les retraités, les fonctionnaires, les malades, les parents d’élèves qui en ont pris plein la figure depuis deux ans, nous étions très nombreux à avoir de bonnes raisons de sanctionner massivement la politique menée par la droite en Europe et en France : cette droite au service des puissances économiques qui nous a mené droit dans le mur entre les effets de la crise financière avec une hausse record du chômage et le recul des acquis sociaux…

Malgré tout cela, c’est pourtant bien la liste UMP qui est arrivée en tête.

C’est vrai, j’espérais que nos concitoyens allaient profiter de la force incontestable de leur bulletin de vote pour sanctionner la droite européenne et française. Mais les responsables politiques, et notamment de gauche, y ont toute leur part de responsabilité.

Il est trop facile de mettre cette abstention record sur le dos de l’incivisme des français.
Pour moi, cette désaffection des urnes, c’est au contraire un message politique de la plus haute importance que les français nous ont adressé pour nous dire qu’ils attendent désespérément des solutions porteuses d’espoir.

Sans un grand projet concret et crédible, sans l’union de toutes ses sensibilités, la gauche ne pourra pas regagner la confiance des électeurs, et sans cela, il y a de fortes chances pour que la politique profondément injuste menée par la droite dure encore de nombreuses années.

C’est pourquoi nous devons tirer les leçons de ces résultats. A commencer par celui de mon parti. Il n’est pas difficile de comprendre la désaffection des électeurs pour le PS : ce n’est pas en montrant ses divisions, les ambitions personnelles des uns ou des autres que les citoyens nous feront confiance. Au PS, il y a certes cette nouvelle direction qui n’a pas apporté ce nouveau souffle que nous attendions, mais au PS il y a aussi de nombreux militants, des sympathisants et des élus de terrain, actifs, sincères, mobilisés qui, comme ici à Grigny, travaillent au quotidien dans l’intérêt de tous et particulièrement des foyers les plus modestes.

Alors oui, je pense sincèrement que le Parti socialiste doit porter un nouvel élan, soit force de proposition et ma responsabilité de militante, c’est d’y participer activement. Le renouveau et les victoires sont possibles. N’oublions pas qu’il y a un an à peine, le Parti socialiste était le grand vainqueur des élections municipales et cantonales !

C’est là ma seule satisfaction : à Grigny, les forces de gauche arrivent nettement en tête, malgré une trop forte abstention.

D’autres raisons ont contribué aussi à cette abstention massive du 7 juin.

Tout d’abord, le travail de pédagogie pour expliquer l’Europe, son fonctionnement, ses enjeux, n’a pas été produit.

Quand on pense qu’en moyenne, sur 10 lois appliquées en France, 7 d’entre elles sont votées au niveau européen, on comprend toute la portée de la politique menée à Bruxelles sur notre quotidien.

Pour finir, je voudrais quand même partager une note optimiste.

Dans le cadre d’élections nationales, Je ne suis pas de celles qui considèrent les autres partis de gauche et particulièrement les nouvelles formations comme Europe Ecologie, le Front de Gauche ou encore le NPA comme des concurrents. Lorsque l’on observe que tous les candidats de gauche totalisaient à peine 38% des voix lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2007, il est évident qu’il faut au contraire se féliciter de voir de nouvelles forces de progrès résolument à gauche naître et grandir.

Le PS a un rôle central à jouer et il est grand temps qu’il se réveille, mais pour constituer une majorité de gauche, nous aurons besoin de tous. Cessons de critiquer nos partenaires, que ceux-ci arrêtent aussi de nous critiquer, et retrouvons cette solidarité essentielle entre les forces de progrès.

Alors oui, je rêve ouvertement à une grande coalition qui permettrait de réunir les leaders de toute tendance pour construire un projet fort et ambitieux, un projet alternatif qui remette au cœur de nos préoccupations les conditions de vie et la protection des salariés, le rôle de l’école, la qualité des services publics et l’assistance aux plus défavorisés.

Cette union, les français l’attendent, car c’est elle qui redonnera espoir et permettra à nos concitoyens de croire à nouveau que nous pouvons changer les choses.

Nous devons nous retrouver, nous unir et mettre toutes nos forces au service des citoyens de notre pays. J’espère très sincèrement que d’ici l’année prochaine, à l’occasion des élections régionales, ce travail de rassemblement et de mobilisation portera l’espoir de millions d’électeurs et permettra un retour massif des citoyens aux urnes.

3 commentaires:

Flo a dit…

J'ai appris avec regret que vous aviez obtenue cet objet, gage de réussite, dont parlait M. SEGUELA. Il semble que les choses soit plus complexe que nous l'expliquait le fameux publicitaire. Je vous souhaite sincérement beaucoup de courage dans la difficile période qui s'annonce pour vous.

Had a dit…

pourquoi fatmama dit rien sur ski se passe a grigny?

Anonymous a dit…

ça se passe commme ça ici

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